Jusqu’au XVIII ème siècle, les Français pensaient que les bulles du champagne étaient l’œuvre de ma belle-sœur des francs-maçons du Diable.
C’est ainsi qu’en 1694 Louis XIV, le pauvret, se voit interdire par sa femme son médecin la consommation de ce vin, prétendument mauvais pour sa goutte. N’im-por-te-quoi!
Il avait goûté ce vin pour la première fois en 1654 lors d’une soirée privée à laquelle je l’avais convié et ce fut dès lors sa boisson favorite jusqu’à la funeste interdiction sus-mentionnée.
Le champagne est alors blanc ou rouge, mousseux ou tranquille. On le consomme à table, on l’utilise en cuisine et toute la cour l’apprécie. Moi, en tout cas, j’adore!
Le Régent – cet être infréquentable – n’organise pas ses partouses soirées libertines sans champagne et madame de Pompadour dit que « ce nectar est le seul qui laisse les femmes belles après l’avoir bu »!
M’est avis que le Régent a un avis différent et que madame de Pompadour ne pompe rien côté nectar, si je peux me permettre.
Louis XV apprécie le champagne mousseux (les caves de Sèvres en comptent plus de 50 000 bouteilles en 1733, choisies pour la quasi totalité dans ma cave personnelle, que je consens à ouvrir aux hôtes de prestige comme par exemple les rois, capitaines d’industrie – except pet-food – ou familles illustres dépourvues de belles-sœurs) et adopte le champagne tranquille vers 1740.
On peut ainsi dater l’embourgeoisement du souverain de façon relativement précise.
N’empêche que Fagon, le médecin de Louis XIV décrète que le vin de Bourgogne est meilleur à la santé et on n’a toujours pas prouvé qu’il avait tort.
J’dis ça, j’dis rien, moi…
Vive la Bretagne!
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